Sur cette première réflexion je me contenterais de donner le contenant, le contenue fera l’objet de nouvelles concertations. En partant du constat que l’Algérie est plurielle, il va de soi que nous nous devons de prendre en considération les us et coutumes des uns et des autres, aucun groupe linguistique, cultuelle ou autres ne doit se sentir exclus de notre future Algérie. Casse-tête chinois. En parlant de fédéralisme on vous taxe de séparatiste, et pourtant à long terme c’est ce type d’état qui s’imposera à nous. Pour ne pas effrayer les opposants farouches au fédéralisme on doit aller pas à pas à cette possibilité. La construction d’un nouvel état, passe obligatoirement par le démantèlement progressif des structures anciennes pour les remplacer par de nouvelles plus efficientes, transparentes et plus compétentes. La première étape est la création de régions. Historiquement, ces régions existent. Nous nous devons de repartir du congrès de la Soummam, avec les six régions historiques avec une septième pour l’immigration, qui a fait de grands sacrifices et lors de la guerre de libération et de la révolution du sourire. Découpage réalisé, nous reste le comment organiser ces régions. Pour entrer de pleins pieds dans l’évolution politique mondiale, les diverses remises en cause des anciennes démocraties et l’aspiration du peuple algérienne à participer à la gestion de la cité, les régions seront dotées de trois grands pôles de décisions. A / ASSEMBLEE POPULAIRE B / ASSEMBLEE EXECUTIVE C / ORGANISATION JUDICIAIRE A / ASSEMBLEE POPULAIRE Etant progressiste et démocrate, la question l’égalité homme/femme ne peut être qu’un vain mot. La première étape étant la désignation d’une assemblée communale. Ici nous replongeant dans le cœur de nos coutumes ancestrales avec un coup de fouet moderne. 1 / l’assemblée communale Chaque village, chaque quartier des grandes villes, doit désigner un homme et une femme pour représenter, le village ou le quartier dans cette assemblée. La qualité, la compétence et la probité des représentants est primordiale. Elle est le garant d’une assemblée agissant au profit du peuple non à la constitution d’une nouvelle oligarchie. Les compétences de cette assemblée seront définies ultérieurement. Dans ces assemblées, un nombre de personnes seront élues (parité oblige), pour siéger dans l’assemblée de wilaya ou éventuellement d’un groupe de daïras. Selon le choix daïras ou wilaya, dans ces assemblées de wilaya, il y aurait aussi une élection pour désigner leurs représentants pour siéger dans l’assemblée régionale, avec parité. Les compétences de cette assemblée seront définies ultérieurement. B /ASSEMBLEE EXECUTIVE Trois assemblées partisanes seront élues, communales, wilayales et régionales. Dans la foulé, élection des présidents d’APC, des walis et du gouverneur de région. Les compétences sont à définir en concordance avec la nouvelle constitution. Cette assemblée aura comme principale prérogative l’exécution du programme des élus. Les deux assemblées régionales, populaire et exécutive, formeront l’assemblée législative en plus de leurs prérogatives respectives. C / ORGANISATION JUDICIARE. L’indépendance de la justice est la pierre angulaire de toute vraie démocratie. Ne plus être sous la maitrise du politique et de l’exécutif est indispensable, toutefois, le contrôle des instances judiciaires est aussi important que son indépendance. Pour ce faire, le juge et le procureur général de chaque région doivent être élus, et à chacun d’organiser sa filière. Un préalable indispensable, chaque candidat pour ces postes doivent impérativement parler, en plus de l’arabe, la langue berbère de la région. L’élection de ces deux personnages se fera par les membres des assemblées populaires communales. Toutefois, la première instance judiciaire est civile avec éventuellement appel aux avocats. « LEJMAA » Ancienne juridiction ancestrale doit être remise à l’honneur pour que nos ancêtres soient fiers de leurs descendances. LEJMAA a pour vocation de tenter régler à l’amiable tout conflit d’ordre familial, de terrain… et ce pour désengorger les palais de justice. Chaque arche doit remettre à l’honneur LEJMAA. Tout conflit non solutionner ira aux instances judiciaires. SUR LE PLAN NATIONAL Le président sera élu au suffrage universel. L’assemblée nationale sera constituée de moitié d’élus des l’assemblées populaires et moitié des assemblées exécutives au prorata des résultats de chaque parti dans les régions. Le nombre ainsi que les prérogatives seront déterminé par la nouvelle constitution. Le président de cette assemblée sera designer selon la nouvelle législature. PROJET SUR L’ECONOMIE La restructuration de l’économie est indispensable avant de lancer un quelconque projet de développement ou de redressement des comptes de l’état. Les enjeux sont énormes, de grandes compétences sont requises pour mener à bien cette phase. En premier lieu, il est prioritaire de mener un audit sur les comptes de l’état et déterminer par la même occasion nos réserves de change ainsi que nos les capacités d’investissement public. En second lieu, la restructuration des banques publiques pour les amener vers les standards internationaux et permettre la création de banques mixtes (état/privé) et de banques privées. En troisième lieu, le manque de transparence, de statistiques fiables, nous oblige à réaliser la monographie de l’état. Cette étude, prendra minimum 3 ans. Elle a pour objectif de générer des statistiques fiables sur l’ensemble de l’existant en Algérie à un moment T. Je reviendrais plus loin sur l’organisation de cette étude. Pour plus d’efficacité, de gain de temps, il est recommandé de mener ces trois projets durant la phase de transition. PROJET Le recourt à la planche à billet est l’une des solutions les pires à faire pour résoudre un problème de déficit budgétaire. On ne peut augmenter la masse monétaire d’un pays que si la création de richesse l’accompagne, or en Algérie, l’importation casse toutes les possibilités d’investissements et donc de création de richesse. Ce type de politique économique est en faveur des importateurs et des pays étrangers et non de notre nation. A COURT TERME A) Comment résoudre ce problème de déficit budgétaire ? Si nous regardons la pyramide des salaires dans la fonction publique, on se rend vite compte, qu’il y’a un déséquilibre énorme entre les bas salaires et le sommet de la pyramide. Nous avons plus à faire à une tour Eiffel qu’à une pyramide. La première mesure économique est de remettre de l’ordre dans cette pyramide. Une baisse importante des hauts salaires, à commencer par ceux des politiques. (L’importance de la baisse sera déterminée en étudiant de manière efficiente la pyramide des salaires.) Il s’agit de remettre du sens sur l’adéquation salaire/travail. Message important : nous sommes là pour servir et non se servir. Ainsi que la mise en place de la rigueur budgétaire. Réduire l’ensemble des dépenses liées aux fonctionnements des diverses administrations : présidence, armée, ministères, assemblées, régions wilayas… la rigueur doit concerner l’ensemble de l’état. La chasse aux gaspillages, aux fausses dépenses doit être une priorité. La seconde mesure est de relever la pension des handicapés et des laissés pour compte par les précédents gouvernements. Il faut passer multiplier par 3 ou 4 leur pension. Message important. Nous sommes là pour soutenir tous les diminues. (UNE ALGERIE SOCIALE) B) Lancement des programmes d’investissements. Le premier des investissements à mettre en œuvre est pour le tourisme. Revoir l’ensemble des ZET (zones d’expansion touristiques) à travers l’ensemble des régions. Mettre en place un cahier des charges, pour ajuster l’investissement aux normes internationales. Ouvrir l’investissement à l’ensemble des Algériens à l’étranger, leur faciliter les démarches administratives ainsi que l’accès aux crédits. Aux régions de déterminer les assiettes pour les petits et grands projets. Exiger un apport minimal pour tout investissement. Déterminer les conditions d’accès à l’investissement pour les entreprises étrangères. L’investissement dans le tourisme est l’un des grands créateurs d’emploi. Remettre à plat toutes les démarches administratives pour l’investissement et mise en place d’un processus simplifié pour tous les investissements productifs. C) Création de l’Agence Nationale de Développement (A.N.D) L’objectif principal de cette agence est la mise en place d’une politique de développement à long terme. En s’appuyant sur les nouvelles statistiques générées par la monographie, elle peut déterminer, par des projections, les besoins futurs de l’Algérie et ce à tous les niveaux : Emplois, logements, éducations, santé…. D) Création d’une Entreprise Nationale d’Import et d’Export Alimentaire. (ENIEA) La première des missions de cette entreprise est la vérification des réserves stratégiques alimentaires au niveau national. Création de grande zone de stockage au niveau régional. Suppression de toutes les licences d’importations alimentaires. E) Création d’une société d’importation des inputs des entreprises pour la transformation. Pour éviter les surfacturations, qui permettent une fuite de capitaux, nous nous devons de centraliser ces importations dans un premier lieu, pour la mise en place de méthodes efficientes et de gestion des flux financiers et baisse des couts grâce à l’économie d’échelle. En attendant les résultats de la monographie, l’agence doit mettre à l’étude ou réactualiser trois grands projets structurant pour la nouvelle économie Algérienne, à savoir : • Le développement agricole des hauts plateaux. Nécessité absolue pour : a) Sortir de la dépendance alimentaire b) Redéploiement de l’occupation du territoire national. Désengorger les zones côtières. • La création d’un consortium international pour l’investissement dans l’énergie solaire, avec corolaire, que tout investissement étranger doit s’accompagner d’un transfert de technologie. • La mer intérieure. Reprendre et réactualiser ce projet. Double objectif : a) Créer une nouvelle zone touristique, ensoleillement toute l’année. b) Dessalement de l’eau pour l’agriculture. Ces trois grands projets à long terme, permettront une nouvelle dynamique économique pour toute la région et par ricochet à l’Europe. A MOYEN TERME. Après la restructuration du secteur bancaire, et pour mettre fin à l’économie parallèle qui gangrène la société, on doit procéder à Un changement de monnaie radical. Le DINAR disparait pour être remplacé par le SURDI. La valeur nominale doit être 1 SURDI = 10 DINARS. Après la réussite de cette mesure phare, l’économie Algérienne repart sur de nouvelle base lisible et cohérente. Création d’Agences Régionales de développements (A.R.D). L’objectif principal de ces agences est la mise en place d’un plan pluriannuel de développement régional, de suivi et de coordination avec l’Agence Nationale. A LONG TERME. Les trois grands projets structurant de la nouvelle économie Algérienne doivent être lancés tous azimuts, suivant le degré d’avancement des études et des moyens de financement. L’arrêt de l’exploitation du gaz de schiste est une nécessité absolue. Notre avenir n’est pas dans la destruction de notre environnement mais dans sa préservation. L’eau utilisée par cette technologie nous ai indispensable pour le démarrage rapide de l’agriculture des hauts plateaux. La création d’une forêt mondiale de 10 000km carrées, nous permettra de mobiliser la taxe carbone mondiale, qui servira aussi à financer l’arboriculture, les céréales, …… Les services de santé La monographie doit nous informer sur l’état exact des équipements de nos services de santé, ainsi nous pourrons mettre en place un plan d’investissement pour équiper nos hôpitaux de matériels de pointes, SCANNER, IRM …. Là, se posera la question d’importer ou de produire sur place ? (Réflexion à approfondir) Il faut remettre les services de santé à la hauteur des exigences du peuple. Aujourd’hui ne peuvent réellement se soigner que ceux dont les revenus sont élevés, ils ont recouru aux cliniques privées, ou aux soins à l’étranger. Sur le plan social. Il faut redéfinir un nouveau modèle de répartition de la richesse nationale, par la création d’un système de prise en charge des chômeurs, des vieux sans retraite, des orphelins… financé en partie par une cotisation salariale tout secteur confondu…. (À approfondir) L’éducation Vaste chantier qu’est l’éducation. L’atout majeur de l’Algérie, ce n’est pas le pétrole mais sa jeunesse. Dans notre système éducatif tout n’est pas mauvais, « il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain ». Avant toute réforme, qui va être très profonde, il faut organiser les ASSISES DE L’ENSEIGMENT SUPERIEUR, pour comprendre et déterminer le niveau scientifique minimal pour accéder aux différentes filaires du supérieur. La science, dans sa globalité, est la seule clé de réussite des nations. Une attention particulière doit être accordée à la réforme du système éducatif. Voir comment les pays du nord de l’Europe et la Corée du sud ont réussi à mettre en place leur système. Trouver leurs clés de réussite, les comprendre et les adapter à notre système. Les contributions des pédagogues et autres seront les bienvenus pour apporter une vision et approche moderne à notre système éducatif.
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