L’ancien président Nicolas Sarkozy saura ce jeudi 20 septembre si la justice confirme ou non son renvoi devant un tribunal correctionnel dans l’affaire Bygmalion. Il s’agit d’une étape cruciale pour l’avenir judiciaire de l’ex-chef de l’Etat qui a usé de tous les recours possibles pour éviter de devoir comparaître.
L’affaire Bygmalion est l’histoire d’une campagne présidentielle qui, sur le plan financier, a totalement dérapé. A force d’occupation maximale de l’espace médiatique et de multiplication de meetings spectaculaires, la facture de Nicolas Sarkozy, candidat à sa réélection en 2012, s’était envolée. Plus de 42 millions d’euros avaient ainsi été dépensés, soit près du double du seuil légal fixé à 22,5 millions d’euros.
Le scandale avait éclaté en 2014 avec la découverte d’un vaste système de fausses factures destinées à masquer l’emballement des dépenses des réunions publiques confiées à la société Bygmalion.
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Dans son ordonnance de renvoi, le juge d’instruction Serge Tournaire estimait que le candidat Sarkozy, en disposant de moyens de campagne importants, avait incontestablement bénéficié des fraudes, mais que l’enquête n’avait pas permis d’établir qu’il les avait ordonnées ou qu’il avait été informé de ce système.
Nicolas Sarkozy a néanmoins été renvoyé sur les bancs de la correctionnelle pour financement illégal de campagne électorale. Les recours engagés par les conseils de l’ex-président ont permis de repousser l’échéance, mais la décision attendue ce jeudi peut encore faire l’objet d’un pourvoi en cassation. Une hypothèse susceptible de repousser une nouvelle fois la tenue d’un éventuel procès.