Un épais rapport d’expertises, versé en mars dernier au dossier instruit par les juges Nathalie Poux et Jean-Marc Héribaut, pourrait remettre en cause la version des autorités algériennes pour expliquer l’assassinat des moines de Tibéhirine.
Des crimes qu’Alger a toujours imputés officiellement au Groupe islamiste armé (GIA). Confortant une « hypothèse à 80 % », qui avait été émise par le juge Trévidic au lendemain d’un premier rapport remis dès juillet 2015, le document certifie notamment que les lésions, constatées au « microscanner » et au « stéréomicroscope » sur chacune des têtes des sept moines, plaident « en faveur d’une décapitation post mortem ».
Les experts privilégient la piste selon laquelle les corps auraient été ensevelis, puis exhumés avant d’être découverts. Ce qui serait de nature à accréditer, sans preuve irréfutable, la piste d’une mise en scène d’une exécution islamiste. Loin de lever toutes les zones d’ombre, ce document est considéré comme une avancée pour les familles.
Source : Le Figaro