La famille de l’avocat défenseur des droits humains, Sofiane Ouali, a dénoncé dans un communiqué les conditions « inacceptables de sa détention » et « la brutalité » avec laquelle les autorités ont procédé lors de la perquisition de leur domicile, le 13 juillet.
« Nous, famille et proches de Maître Sofiane Ouali, tenons à dénoncer avec la plus grande fermeté les conditions inacceptables de sa détention et les abus auxquels nous avons été confrontés. Depuis quatre jours, Maître Ouali est retenu dans les locaux de la police de Béjaïa sans motifs clairs », indique la famille Ouali.
« Aujourd’hui, un mandat de perquisition a été exécuté à notre domicile familial en présence de tous les membres de notre famille, y compris ses frères, sœurs et parents. Cette perquisition s’est déroulée dans une atmosphère de tension extrême, créant un véritable cauchemar pour nous tous. Les agents ont agi avec une brutalité injustifiée, provoquant peur et désarroi au sein de notre foyer », ajoute la famille.
La famille Ouali a condamné « ces pratiques qui bafouent les droits fondamentaux » et a demandé la libération immédiate de l’avocat. Elle a également appelé les associations de défense des droits humains a « à réagir et à prendre des mesures pour mettre fin à cette injustice ».
Me Sofiane Ouali a été arrêté la nuit du 9 au 10 juillet, à 3 heures du matin, à Tichy, à Bejaïa. Cinq anciens détenus d’opinion, qui étaient en sa compagnie, ont également été arrêtés. Ils ont tous été placés en garde à vue au commissariat central de Bejaïa. Ces arrestations sont survenues le lendemain de l’arrestation de l’enseignante et militante politique Mira Moknache, le 8 juillet. Elle est maintenue en garde à vue au même commissariat.