Le nouveau secrétaire d’État américain Marco Rubio est en visite au Panama. Il y rencontre le président José Raul Mulino, mais aussi les responsables du canal interocéanique de 80 kilomètres, puisque c’est bien cette question qui bouleverse les relations entre les deux pays ces dernières semaines.
Pour sa première visite dans un pays étranger, le nouveau secrétaire d’État américain Marco Rubio va-t-il se montrer aussi agressif que Donald Trump ? M. Rubio arrive au Panama en pleine crise diplomatique après les déclarations inattendues du président américain, qui menace de récupérer le canal, quitte à employer la force.
La députée indépendante Walkiria Chandler d’Orcy, vice-présidente de la commission des Affaires étrangères du Panama se dit effarée par les revendications et les accusations de Donald Trump : « Nous savons que c’est un négociateur, il a même pu se comporter de façon intimidantes envers certaines autres nations. Ce qu’il cherche probablement avec ces menaces, c’est à prendre le dessus avant d’entamer des discussions. »
«Souveraineté »
« Pour nous, continue-t-elle, le principal, c’est notre souveraineté sur le canal, qui est non négociable. Il appartient et continuera d’appartenir à Panama et aux Panaméens. Notre position est d’appeler à des discussions politiquement matures, en se basant sur les traités, pour respecter le droit international. »
Les Panaméens insistent sur l’uniformisation des tarifs, ajustés en fonction de la taille du bateau et de la valeur de sa marchandise. Même s’ils sont largement les principaux utilisateurs du canal, les États-Unis sont donc traités comme les autres pays sur le plan commercial. En revanche, ils bénéficient déjà de certains avantages pour leur marine militaire. Cette voie navigable entre l’Atlantique et le Pacifique a été construite par les États-Unis et inaugurée en 1914 ; elle a été transférée au Panama en 1999.
Immigration
Priorité absolue de la Maison Blanche, l’immigration sera au coeur de la tournée entamée par le secrétaire d’État américain, qui après le Panama se rendra ensuite au Salvador, au Guatemala, au Costa Rica et en République dominicaine. Et les États-Unis ont grand besoin de la collaboration du Panama sur la question migratoire.
Rfi