Une dissension marquée s’est cristallisée entre la Secrétaire Générale du Parti des Travailleurs, Louisa Hanoune, et la Présidente du Croissant-Rouge Algérien, Ibtissam Hamlaoui, concernant l’Association El Baraka, investie dans l’aide humanitaire à Gaza en Palestine.
Lors de l’ouverture des travaux du Comité Central de sa formation politique, Louisa Hanoune a exprimé son désaveu face aux propos tenus par Ibtissam Hamlaoui à l’égard de ladite Association. Elle a remis en cause le mutisme des autorités compétentes face à ce qu’elle qualifie de « dangereuse dérive » émanant d’un responsable d’un organisme officiel.
Mme Hanoune a dénoncé la criminalisation présumée du travail de l’Association El Baraka, accréditée, par Mme Hamlaoui. Cette dernière aurait accusé l’organisation, pour des raisons nébuleuses, d’être liée à des « courtiers de guerre et des mercenaires », offrant ainsi un prétexte à l’ambassade américaine pour enquêter sur ses activités, dans une optique potentielle d’entraver son action au service du peuple palestinien de Gaza.
En réaction, lors d’une conférence de presse animée mardi dernier, Ibtissam Hamlaoui, récemment désignée à la tête du Croissant-Rouge Algérien en 2022, a réitéré son assomption des propos tenus, refusant de collaborer avec des « mercenaires marchands de la guerre ». Cependant, elle a rejeté l’interprétation qui en a été faite, visant directement l’Association El Baraka.
Cette altercation met en lumière les tensions sous-jacentes autour de l’aide humanitaire destinée à la bande de Gaza, théâtre d’un conflit prolongé entre Palestiniens et Israéliens. Les autorités compétentes sont appelées à clarifier la situation afin d’apaiser cette polémique naissante.
SAMIR L.