En plein conflit meurtrier dans la bande de Gaza, l’Irlande, la Norvège et l’Espagne ont annoncé mercredi leur décision historique de reconnaître un État palestinien à partir du 28 mai. Cette initiative Européenne votée a été saluée par l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) comme “la voie de la stabilité et de la paix” dans la région.
Mais Israël a vivement condamné cette reconnaissance, la considérant comme une “récompense” pour le Hamas après son attaque du 7 octobre. En représailles, le ministère israélien des Affaires étrangères a annoncé le rappel “pour consultations” de ses ambassadeurs en Irlande et en Norvège.
Cette décision diplomatique illustre les vives tensions autour de la question palestinienne. Israël accuse ces pays de se faire les “pions” de l’Iran et du Hamas en reconnaissant un État palestinien sans solution négociée. De leur côté, les Palestiniens y voient le fruit de leur “résistance courageuse”.
Sur le terrain, la situation humanitaire dans la bande de Gaza, reste désastreuse après plus de 8 mois d’offensive israélienne. L’ONU alerte sur les “niveaux de faim catastrophiques” pour 1,1 million de Palestiniens, faute d’accès suffisant à l’aide.
Dans ce contexte déjà explosif, la reconnaissance d’un État palestinien par trois pays européens marque un nouveau tournant diplomatique. Reste à voir si d’autres pays suivront, au risque d’accroître encore les tensions avec Israël.
La Rédaction