La justice algérienne a décidé mardi de libérer le détenu politique Omar Zabar, emprisonné depuis plus d’un an dans la prison de Kolea près d’Alger sur la base d’allégations d’affiliation au mouvement du MAK classé comme terroriste en Algérie.
Arrêté lors d’une visite familiale en décembre 2021, Omar Zabar a été jeté en prison sur la base d’imputations politiques des plus arbitraires. Les griefs initialement retenus contre lui, dont la grave accusation de compromission de la sûreté de l’État au titre de l’article 87 bis du code pénal, ont certes été abandonnés depuis par la justice.
Mais cela n’a pas empêché son maintien en détention durant de longs mois dans l’attente d’un procès pour le moins inéquitable. Car les délits finalement retenus à son encontre – « atteinte à l’unité nationale » et « diffusion de fausses informations » – reposaient toujours sur les mêmes fondements factices dénoncés par ses défenseurs.
Condamné en première instance à 4 ans de réclusion et 200 000 dinars d’amende, ce Franco-algérien verra finalement sa peine réduite à 2 ans de prison ferme par la Cour d’appel, lui permettant ainsi de recouvrer la liberté dès hier.
Kamel AIDOUNE