Compte-rendu du dernier livre d’Éric-Emmanuel Schimtt
Voici une curiosité dans l‘œuvre du grand amateur de musique qu’est Éric-Emmanuel Schmitt…
Des dizaines de perroquets qui bruissent de concert sur une place de Bruxelles – que font-ils là, on le sait au bout de quelques chapitres…
Et autour de la place ses habitants, des plus aisés aux modestes. Qui sont tous reliés par une même partition, une lettre anonyme, qui modifiera la mélodie, belle ou grinçante, de leur destin : « Ce mot simplement pour te signaler que je t’aime ».
Et c’est l’occasion d’une véritable symphonie de leurs sentiments amoureux et de leurs pratiques sexuelles… Tout y est joué, des notes les plus pures aux sons les plus détonants. Mais c’est dirigé avec tact et sans vulgarité. Simplement l’oreille lucide qui veut tout entendre de la complexité de la petite musique de l’humain, et tenter de la comprendre.
Au cours du concert, on peut aussi jeter un œil critique sur les comportements familiaux (incompréhensions, hypocrisie, jalousie, inceste…), sociaux (solitude, obscurantisme, mal-être, hypocrisie, domination…), et politiques (capitalisme, arrivisme…).
Par Mireille Liatard