Les décharges sauvages le long de la RN 30, agressent la rive du barrage Taksebt.
Depuis quelques années, les villages adjacents au barrage Taksebt de la wilaya de Tizi Ouzou affrontent un certain nombre d’actes délictueux en matière d’élimination des déchets. Des décharges sauvages à ciel ouvert apparaissent sur les hauteurs de ces villages, le long des routes communales et de wilaya. Ces décharges sont composées de déblais-gravats, d’ordures ménagères, d’encombrants de bouteilles de cannettes et de déchets hétéroclites, potentiellement dangereux. Au vu du type de déchets et de leur gabarit, il ne fait aucun doute qu’ils sont transportés jusqu’au lieu de leur dépôt avec des véhicules (camions, camionnettes, voitures de particuliers, d’artisans ou d’entreprises).
L’espace naturel du barrage de Taksebt impacté par les décharges constitue une zone à fort intérêt patrimonial abritant de nombreuses espèces protégées de faune et de flore.
Cette partie du ban communal est notamment répertoriée en zone naturelle d’intérêts touristique, écologique, faunistique et floristique cette zone est identifiée comme principal corridor écologique en relation avec la zone. Ces décharges dégradent le paysage, risquent de polluer les sols, altèrent les zones humides et les nappes phréatiques (et par ce biais sont néfastes à la qualité de l’eau destinée à la consommation des habitants), des communes de la Daïra d’Ath Douala et portent préjudice à la faune et à la flore.
À noter que les zones de dépôts sont parfois difficiles d’accès pour le nettoyage (fossés, zones avec buissons), portant d’autant plus atteinte au milieu naturel. L’impuissance des pouvoirs publics pour venir à bout de ce phénomène laisse perplexe sur l’ampleur de cette agression permanente et du danger sur la santé publique.
Slimane Alem