Depuis les débuts de l’humanité, notre espèce se compose de deux grandes unités. D’un côté, le peuple, de l’autre, les dominants. Au cours des temps, le groupe dominant a évolué. Chef de horde, guerrier, roi, aristocrate, chef religieux, empereur, ont tour à tour exercé leur autorité (organisations tribales, aristocratiques, impériales, etc.).
Aujourd’hui, nous sommes en « démocratie ». Sous ce régime, le peuple est censé être « souverain ». Il est censé élire le meilleur dirigeant et la meilleure politique pour les citoyens. En théorie, c’est cela ! Mais en pratique c’est une autre histoire. Aujourd’hui, l’oligarchie a pris les rênes du pouvoir. C’est elle qui domine le politique et par voie de conséquence, les citoyens sont devenus des thètes. Sous sa toute-puissance, la plupart des démocraties sont devenues antidémocratiques ou faiblement démocratiques.
Même si l’organisation humaine a fait des progrès, le monde démocrate n’a pas encore atteint sa perfection.
Voilà ce que disait en 1748 Montesquieu dans son ouvrage majeur : « L’esprit des Lois ». Il y défend la thèse que si une assemblée ou un homme est dans une position sociale et/ou politique dominante, un abus de pouvoir peut émerger. Il prône la séparation de trois pouvoirs : l’exécutif, le législatif et la judiciaire. Il considère que la tyrannie s’installe si deux pouvoirs sur trois sont détenus par une assemblée ou par un homme. Il souhaite qu’à chaque pouvoir un contre-pouvoir existe.
S. ALEM