Hier, le peuple algérien dans toutes ses composantes s’est mis en marche, en tout honneur et en toute dignité, pour faire respecter son droit d’avoir des droits, son droit d’exercer sa souveraineté.
Hautement responsables et profondément pacifiques, ses enfants se sont dressés comme un seul homme pour dire non aux mascarades électorales, non à la continuité du régime, qui, depuis des décennies, étouffe, méprise et stigmatise toutes les franges de la société.
Depuis 62, le régime a engagé le pays dans une voie contraire aux principes de Novembre et de la Soummam. Il a fait, ainsi, des aspirations de pans entiers de populations. Par le recourt aux pratiques mafieuses et aux choix désastreux, le pouvoir a conduit le pays à la dérive et mis en danger l’avenir de générations entières d’algériennes et d’algériens.
En effet, la gestion calamiteuse prônée par les décideurs, menace sérieusement la pérennité et la sécurité du pays. Malgré les menaces, la présence massive des forces de l’ordre ; les citoyens ont brisé le mur de la peur, ils ont marché avec détermination et sérénité pour exprimer leur colère, revendiquer le départ du système et l’instauration d’un État souverain respectueux des droits, des lois, de la liberté, de la justice et de la démocratie.
Visiblement, l’annonce du 5e mandat pour le chef de l’État sortant a signé la fin d’un régime qui n’a guère servi les intérêts de la République. La révolution du peuple algérien s’est engagée et la marche pour le recouvrement de sa souveraineté se dessine à l’horizon. A travers cette mobilisation pacifique, du nord au sud, du l’est à l‘ouest, le peuple a scandé un seul mot d’ordre ‘’ le changement du système ‘’. Aussi, il a donné une belle leçon de démocratie, de dignité et de conscience au pouvoir, à ses appareils politiques, à sa clientèle et à tous ceux qui doutaient de sa force, de sa détermination et de son engagement à défendre sa partie, ses richesses et son avenir.
En définitif, cette mobilisation a eu le mérite de réaffirmer le pouvoir du peuple et sa capacité à se prendre en charge, étant l’unique détenteur de légitimité et source exclusive du pourvoir.
Par : Mohammed YACOUB