Fraîchement libéré de prison, le journaliste Mustapha Bendjama fait déjà l’objet de nouvelles pressions judiciaires. La cour d’Annaba lui a notifié mercredi de s’acquitter d’une amende de 33 000 dinars dans un délai de 10 jours, sous peine de subir la « contrainte physique ».
Cette sommation fait suite à une longue affaire qui l’a opposé à l’ex-wali d’Annaba, Djamel Eddine Berrimi. En décembre 2021, Bendjama avait été condamné par contumace à un an de prison ferme et 200 000 dinars de dédommagement pour avoir dénoncé la tenue d’un mariage clandestin en violation des mesures sanitaires contre le Covid-19.
Après un premier procès en juillet 2023, sa peine avait été réduite à 30 000 dinars d’amende et 50 000 dinars de dédommagement. Un jugement confirmé en appel le 20 décembre dernier, d’où découle la récente notification de payer l’amende sous peine de nouvelles sanctions.
« C’est une décision injuste et disproportionnée qui vise clairement à me faire taire », a déploré M. Bendjama, joint par notre rédaction. Le journaliste d’investigation dit subir « un acharnement judiciaire » pour son travail.
Poursuivi dans deux autres affaires, il vient tout juste de recouvrer la liberté le 18 avril après 14 mois derrière les barreaux. « Au lieu de me laisser tranquille, on continue de me persécuter », regrette-t-il.
La Rédaction