Le Front des Forces Socialistes (FFS), semble encore hésiter sur la question de sa participation ou non à la prochaine élection présidentielle prévue le 7 septembre 2024. Malgré les assurances de son premier secrétaire Youcef Aouchiche il y a quelques semaines, promettant d’en faire un « grand moment de débat », le parti n’a toujours pas tranché définitivement.
Lors d’un meeting populaire samedi dernier à Tizi-Ouzou, devant un large public, le FFS s’est contenté de réitérer ses positions de principe, mettant en garde contre la politique du pouvoir en place et appelant à la levée des « entraves » à l’exercice politique. Mais aucune décision ferme n’a été annoncée concernant le prochain scrutin présidentiel.
Dans son discours, Youcef Aouchiche a réaffirmé la « distinction fondamentale » opérée par son parti entre « l’Etat » et le « pouvoir ». Une nuance qui, selon lui, guidera la position finale du FFS, conforme aux « intérêts de la Nation » et aux principes fondateurs du parti.
Cette prudence semble répondre aux soupçons de rapprochement avec le pouvoir, après la rencontre d’une délégation du FFS avec le président Tebboune. Le parti se défend en évoquant la conjoncture internationale tendue, appelant à un « pacte pour le redressement national ».
Youcef Aouchiche a également dénoncé la « fermeture » de la scène politique qui, selon lui, favorise l’émergence d’extrémismes. Il appelle à lever les « entraves » pour permettre aux Algériens de « s’exprimer et s’organiser librement ».
Cependant, malgré ces prises de position, le FFS ne s’est toujours pas prononcé clairement sur sa participation à l’élection présidentielle de septembre prochain. Une décision qui, selon les dires d’Aouchiche, devrait intervenir avant fin mai lors d’une prochaine session du conseil national du parti.
En attendant, le principal parti d’opposition semble donc encore tergiverse sur cette épineuse question électorale, naviguant entre critiques du pouvoir et appels à l’ouverture du champ politique.