Dans un communiqué publié le 1er mai, le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT) a vivement dénoncé ce qu’il qualifie de “détention arbitraire” visant des détenus politiques, dont certains ont entamé une grève de la faim.
Parmi eux figurent Issam Chabbi, Ridha Belhaj, Ghazi Chaouachi, Khayem Turki et Abdelhamid Jelassi, tous accusés dans l’affaire dite “de complot contre la sûreté de l’État”. Ils observent un mouvement de protestation depuis le 29 avril dernier pour dénoncer “le refus des autorités judiciaires tunisiennes de les libérer au terme de l’expiration de la durée maximale de détention préventive prévue par le Code de procédure pénale”.
Le cas de Jaouhar Ben Mbarek, également inculpé dans ce dossier sensible, est particulièrement préoccupant selon le Comité. Cet opposant aurait entamé “une grève de la faim sauvage depuis la fin de la semaine” et son état de santé se serait “considérablement détérioré, nécessitant son transfert à l’hôpital”.
Pour le CRLDHT, ces “prisonniers politiques subissent une détention arbitraire de la part des autorités tunisiennes, détention en violation de toutes les lois nationales et internationales”. Il tient ainsi “ces autorités judiciaires et politiques pour responsables des conséquences sur la santé” des détenus.
L’ONG n’a pas manqué de réitérer “son plein soutien aux prisonniers politiques” et d’exiger “que les autorités les libèrent sans attendre”, tout comme les “prisonniers d’opinion”. Elle a aussi exprimé sa “solidarité totale” avec l’ancien bâtonnier Chawki Tabib, réclamant “la levée de toutes les restrictions et sanctions” dont il fait l’objet “depuis trois ans”.
Enfin, le communiqué salue “la grève régionale des avocats de Tunis” prévue le 2 mai et “leur lutte pour la défense des droits et libertés”. Il appelle par ailleurs “toutes les forces démocratiques, civiles et politiques” à “faire pression sur le régime tunisien” afin qu’il libère les détenus et cesse la “répression” et les atteintes aux libertés.
Haythem M.