La Turquie a accueilli sur son sol quinze prisonniers palestiniens récemment libérés dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. C’est ce qu’a annoncé ce mardi 4 février le chef de la diplomatie turque.
Il y a quelques jours, quinze Palestiniens ont été transférés en Turquie après avoir été libérés dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Ils ont emprunté la route via Le Caire, où la Turquie leur a délivré un visa.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a confirmé l’information lors d’une conférence de presse tenue à Ankara avec son homologue égyptien, Badr Abdelatty. Cependant, ni la date exacte de leur arrivée ni le lieu de leur arrivée en Turquie n’ont été précisés. Ce transfert de prisonniers fait partie d’un engagement de la Turquie à accueillir certains des Palestiniens libérés, dans un contexte où l’accord de cessez-le-feu empêche leur séjour dans les territoires palestiniens occupés.
Les autorités turques, par l’intermédiaire de l’agence Anadolu, ont annoncé qu’il s’agissait dans un premier temps de quinze personnes, en précisant que des mesures avaient été prises pour assurer une vie paisible et sécurisée aux Palestiniens sur le sol turc. Cette démarche est perçue comme un geste de soutien d’Ankara envers l’accord de cessez-le-feu et, plus largement, envers la cause palestinienne dans le cadre de la guerre qui déchire Gaza depuis plusieurs mois. En effet, la Turquie est l’un des pays qui a pris position de manière active en faveur des Palestiniens, soutenant fermement leurs droits dans ce conflit.
Le soutien de la Turquie à l’accord de trêve ne se limite pas à l’accueil de prisonniers palestiniens. En novembre 2011, Ankara avait déjà facilité l’accueil de prisonniers palestiniens libérés en échange de la libération du soldat israélien Gilad Shalit, retenu pendant cinq ans dans les territoires palestiniens. Cet échange avait permis la libération de plus d’un millier de Palestiniens, dont certains avaient été accueillis en Turquie. Hakan Fidan a d’ailleurs rappelé ce précédent, soulignant l’engagement historique de la Turquie dans de telles démarches humanitaires.
Le week-end dernier, la Turquie avait confirmé sa disposition à accueillir certains Palestiniens libérés par Israël dans le cadre de l’accord avec le Hamas. Ce geste, selon Fidan, illustre le soutien indéfectible d’Ankara aux Palestiniens dans le cadre du conflit à Gaza. Cette libération intervient dans un contexte marqué par des efforts diplomatiques et des interventions humanitaires, notamment l’implication de la Turquie dans la libération de prisonniers détenus par le Hamas.
Fin janvier, cinq ressortissants thaïlandais, enlevés par le Hamas, ont été libérés grâce à l’intervention directe du président turc Recep Tayyip Erdoğan, qui avait personnellement reçu une délégation du Hamas à Ankara, en présence de son ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan et du chef des services de renseignement turcs.
Dans le cadre de l’accord de trêve entre Israël et le Hamas, une première phase de six semaines a permis la libération de plusieurs otages israéliens, dont huit ont été tués. En contrepartie, Israël a relâché près de 1 900 prisonniers palestiniens, dont une partie a été transférée à Gaza et l’autre en Cisjordanie. Cette dynamique a également conduit à la libération de trois otages israéliens capturés lors de l’attaque du 7 octobre 2023. En réponse, Israël a libéré 182 Palestiniens et un Égyptien, dont une majorité a été transportée à Gaza. Ces échanges illustrent la complexité des négociations en cours et l’implication de la Turquie comme acteur clé dans la médiation de cette crise.
Ainsi, à travers ces gestes d’accueil et de médiation, la Turquie continue de jouer un rôle crucial dans les efforts internationaux visant à apaiser le conflit israélo-palestinien et à soutenir les Palestiniens dans ce contexte de guerre dévastatrice à Gaza.
La rédaction