Samedi, les autorités françaises ont refusé l’accès à leur territoire au Dr Ghassan Abu Sitta, médecin britannique d’origine palestinienne. Retenu à l’aéroport parisien, ce dernier affirme avoir fait l’objet d’une interdiction d’un an d’entrée dans l’espace Schengen, sur injonction allemande.
Cette décision unilatérale prive le praticien de la possibilité de témoigner devant le Sénat français sur la situation humanitaire à Gaza, où il a récemment porté secours aux victimes des offensives israéliennes. Son expertise de terrain, gênante pour les partisans d’un deux poids deux mesures, se voit ainsi étouffée par des considérations politiques.
Plusieurs élus progressistes comme Raymond Bonci-Mong, David Guiraud et Thomas Portes ont dénoncé ce camouflet, jugeant « honteux » le musellement d’une voix dissidente. Le silence complice des autorités face à cette atteinte à la liberté d’expression interroge.
Au-delà du cas individuel, c’est la posture de la France qui est remise en cause. En bridant la parole du Dr Abu Sitta, État membre influent, elle entache sa crédibilité à se poser en garante des valeurs démocratiques et des droits humains.
Cette affaire révèle les contradictions d’un régime qui, sous des atours vertueux, n’hésite pas à faire taire les lanceurs d’alerte dérangeants. Une nouvelle illustration accablante du deux poids deux mesures prévalant sur les questions Palestinienne.
SAMIR L.