La Cour suprême a rejeté le pourvoi en cassation introduit par la défense de Mourad Mohamed Boukhari, un militant du Hirak originaire d’Aflou, dans la wilaya de Laghouat. Cette décision entérine sa condamnation à 3 ans de prison ferme dans une affaire qui a suscité l’attention des défenseurs des droits humains.
Boukhari fait face à deux dossiers judiciaires distincts. Dans le premier, il avait initialement été condamné à 5 ans de prison ferme par le tribunal de Laghouat en novembre 2022. En appel, en janvier 2023, cette peine a été réduite à 3 ans de prison ferme, assortie d’une amende de 100 000 dinars et d’une déchéance de ses droits civiques. C’est cette décision que la Cour suprême vient de confirmer en rejetant le pourvoi en cassation.
Parallèlement, Boukhari est impliqué dans un second dossier, où il était poursuivi pour des charges plus graves, notamment « apologie des actes terroristes », « atteinte à l’institution militaire » et « diffusion de publications nuisibles à l’intérêt national ». Dans cette affaire, il avait d’abord été condamné à 5 ans de prison ferme et 200 000 dinars d’amende. En appel, sa peine a été considérablement réduite à 1 an de prison, dont 6 mois avec sursis, malgré un réquisitoire du procureur demandant 10 ans de prison ferme.
Malgré cette réduction de peine dans le second dossier, Mourad Mohamed Boukhari n’est pas libérable. La confirmation de sa condamnation à 3 ans de prison ferme dans le premier dossier par la Cour suprême signifie qu’il devra purger cette peine dans son intégralité.
La Rédaction