La Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) a estimé ce jeudi que l’incarcération de Louisa Hanoune décidée par le tribunal militaire de Blida ouvre la voie à « tous les scénarios et à toutes les dérives».
« Aujourd’hui encore, un autre pas est franchi ; une femme politique, chef d’un parti, est arrêtée après sa comparution en tant que témoin devant le tribunal militaire, ouvrant par-là, la voie à tous les scénarios et toutes les dérives », écrit la LADDH dans une réaction signée par son vice-président, Said Salhi. « Une escalade qui nous inquiète à plus d’un titre », soutient la LADDH qui s’interroge si cette incarcération ne procède d’une volonté d’étouffer toute voix discordante.
« Cette affaire « de conspiration contre l’armée » ne sera-t-elle pas un bon alibi pour faire taire toutes les voix discordantes contre la feuille de route politique que le général Gaid Salah veut imposer au peuple ? », se demande l’ONG qui estime que « la situation prend dangereusement une autre tournure, le coup de force s’installe en faveur d’une transition clanique, où de plus en plus, l’armée nationale populaire apparaît être au centre de la manœuvre ».
Selon Said Salhi, « le mouvement populaire doit poursuivre la mobilisation et garder le cap autour de son objectif principal revendiqué depuis le 22 février, à savoir le départ du système et de ses symboles ». « Rendez-vous demain à la 12e marche », conclut-il.
Par Ryad Hamadi
Source TSA