Nabila Djahnine a été assassinée le 15 février 1995. Elle n’avait que 30 ans.
Membre du Comité de cités universitaires de l’université de Tizi-Ouzou, où elle avait poursuivi ses études supérieures en architecture, Nabila Djahnine participa à la fondation du Syndicat national des étudiants algériens, comme elle contribua, dans les années 1980, à la préparation et au déroulement des Deuxièmes Assises du Mouvement culturel berbère, pour la reconnaissance par le pouvoir politique de la langue et la culture berbère.
Elle a également été cofondatrice de l’Association pour l’Émancipation de la femme, et en 1990, de l’association, Thighri n’Tmettout (Cri de femmes), dont elle était présidente, avant de tomber sous les balles de ses assassins. De même que Nabila Djahnine fut un temps, vers la fin des années 1980, membre de la direction du Parti socialiste des travailleurs (PST) et de la Commission femmes de ce dernier.
Nabila Djahnine n’a eu de cesse de rassembler, organiser et mobiliser, en particulier pour dénoncer la condition féminine en Algérie. Elle était jeune, elle rêvait d’un pays réellement libre et démocratique.
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