Le président de Jil Jadid, Sofiane Djilali, est sorti de son silence, ce mardi 10 septembre, pour critiquer les résultats de l’élection présidentielle anticipée.
Après un très long silence, depuis la participation malheureuse de son parti aux élections législatives de 2021, Sofiane Djilali est revenu sur la scène politique pour balancer quelques vérités. Dans une déclaration qu’il a signée au nom de son parti, Djilali affirme que « Les élections présidentielles du 7 septembre révèlent avant tout l’échec de la démocratie dans le pays » et que « l’État doit ouvrir une véritable concertation pour réviser en profondeur les principes de fonctionnement du régime politique actuel ».
Le parti a par ailleurs estimé que « l’abstention de 19 millions d’Algériens montre une perte de confiance du peuple envers les institutions politiques, ce qui constitue une menace pour la sécurité de l’État » et que « la démission du peuple du processus politique est le résultat d’une accumulation d’erreurs du régime depuis 1989, tout en notant également l’échec de l’opposition à mobiliser les citoyens ».
« La crise politique est inévitable à terme si l’origine du mal-être de la nation n’est pas traitée. Le Président Tebboune, reconduit pour un deuxième mandat, doit voir dans ce scrutin une manifestation claire des défaillances politiques graves du système de gouvernance », met en garde Jil Jadid. Car selon lui, « la démocratie algérienne est arrivée à une impasse, et le président Tebboune doit aborder la racine de la crise politique à travers de vraies consultations et réformer le système politique ».
Le début de la solution serait selon, la même source, de « restaurer les libertés, libérer les prisonniers d’opinion, réformer la loi électorale, et reconstruire la confiance entre l’État et les citoyens ».
N’hésitant pas à utiliser les mots qu’il faut, M. Djilali prévient sur les choix qui s’offrent à l’Algérie : « soit bâtir un système politique sain, soit poursuivre dans la dictature et en assumer les conséquences ».