Le parquet près le tribunal de Constantine a requis mardi des peines allant de 4 à 5 ans de prison ferme à l’encontre de six détenus d’opinion originaires des wilayas de Tebessa et Batna.
Il s’agit de Fateh Farez de l’Aouinet (Tebessa), Abdelhafid Laghbech de Ngaous (Batna), les frères Brahim Hidouche et Mohamed El Achref d’Aris (Batna), Khaled Bakhouche, titulaire d’un master en Tamazight également d’Aris, et Oussama Dendani de Tkout (Batna).
Ils sont poursuivis pour « diffusion de publications à dessein de propagande et de nature à nuire à l’intérêt national » (article 96 du code pénal), ainsi que pour « exposition au regard du public des documents et des images de nature à inciter au discours raciste et de la haine » (article 35 de l’ordonnance 05/20).
Ces six individus sont en détention provisoire à la prison Boussouf de Constantine depuis 31 mois. Le verdict dans cette affaire est attendu pour le 25 juin 2024.
Initialement prévue pour le 28 mai 2024, l’audience a été reportée au 11 juin. Les accusés étaient poursuivis pour des accusations criminelles requalifiées en correctionnelles le 9 août 2022 par la chambre d’accusation de la cour de Constantine, suite à un pourvoi en cassation du procureur.
Dans ce dossier, la mère d’Oussama Dendani est également poursuivie et placée sous contrôle judiciaire depuis 31 mois, avec l’obligation de se présenter chaque semaine au tribunal d’Arris, à 50 km de son domicile.
Lors d’une visite le 1er novembre 2023, l’avocat Saïd Zahi a décrit les détenus dans un « mauvais état psychologique », se sentant « oubliés et livrés à eux-mêmes » après 25 mois de détention provisoire.
La Rédaction