Professeure de littérature et de civilisation française à l’Institut supérieur des sciences humaines de l’Université de Tunis El Manar, Hela Ouardi s’est lancée dans le monde de la littérature avec son premier ouvrage “Les derniers jours de Muhammad”.
Hela Ouardi , chercheuse tunisienne et auteure, était de passage à Alger pour rencontrer ses lecteurs et dédicacer son livre “Les derniers jours de Muhammad” au salon international du livre d’Alger (SILA). Invitée à cette occasion de la web radio “Radio M”, Hela Ouardi a notamment évoqué son roman et sa diffusion dans le monde arabe.
Professeure de littérature et de civilisation française à l’Institut supérieur des sciences humaines de l’Université de Tunis El Manar, Hela Ouardi s’est lancée dans le monde de la littérature avec son premier ouvrage “Les derniers jours de Muhammad”. Une sorte d’enquête sur la mort mystérieuse du prophète sorti en 2016 déjà aux éditions françaises Albin Michel.
Dans son roman Hela Ouardi tente de reconstituer les derniers jours du prophète Mohamed. L’auteure avoue que ce livre était initialement un projet de lecture qui s’est transformée en projet d’écriture.
“C’est d’abord une démarche toute personnelle puisque je voulais pour moi-même acquérir une connaissance autour de l’histoire de l’islam des origines qui est centrée sur la personnalité du prophète. Au fil de mes lectures, je me suis particulièrement intéressée à la dernière période de la vie du prophète là où la question de la succession s’est posée. Je me suis rendu compte que j’avais suffisamment de note pour constituer un livre ” note Hela Ouardi sur la genèse de son roman.
Deux ans après sa sortie, “Les derniers jours de Muhammad” est édité par les Éditions Koukou en Algérie. L’Algérie devient ainsi, le premier pays arabe à le publier
Une traduction en langue arabe est en cours, précise l’écrivaine. Même si elle se félicite de ces premières initiatives, Hela Ouardi considère que son livre “circule encore mal dans les pays arabes”.
“Je suis très sensible à l’honnêteté scientifique, je ne fais pas dire aux sources ce qu’elles ne disent pas, donc il n’y a pas de grande spéculation de ma part dans le livre” souligne encore le chercheur.
Hela Ouardi affirme, encore, qu’elle n’a rien inventé et que le récit s’appuie sur des sources de la tradition Sunnite et Chiite, et les Hadith Muslim, Boukhari et Tabari. En dépit de cela, le livre a, tout de même, été interdit au Sénégal et n’est édité dans aucun autre pays arabe.
“Il n’y a pas eu d’hostilité à l’égard de ce livre, bien au contraire. Il est très bien accueilli puisqu’il n’y a pas eu le moindre article contre mon livre. Il y a certainement des écoles historiques qui ne sont pas d’accord avec la méthode narrative et donc ça reste un débat scientifique. J’estime, donc, qu’il a été condamné sans même être lu”, se désole Hela Ouardi.
Concernant la traduction en langue arabe qui est en cours, l’auteure confie qu’elle pourra donner un nouveau souffle à son roman et veille personnellement à la superviser et y contribuer.
“Je considère que le livre lui-même est une traduction puisque les sources sont en arabe, les réserves que j’ai sont purement méthodologiques car le style de narration risque d’être faussé. C’est pourquoi, je tiens à ce qu’on prend notre temps” précise Hela Ouardi.
Malgré les péripéties qu’a connu “Les derniers jours de Muhammad”
Hela Ouardi a annoncé la sortie prochaine de la suite du roman en mars prochain.
Elle promet également qu’elle reviendra en Algérie pour un séjour plus long pour rencontrer ses lecteurs qui sont venus très nombreux pour la vente dédicace au stand des éditions Koukou au salon international du livre d’Alger (Sila).
Source : HuffPost Algérie