Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) a dénoncé, dans son récent communiqué, les entraves au processus électoral en vue de la présidentielle anticipée en Algérie.
Selon le parti, ce scrutin se déroule dans un climat de « luttes et règlements de comptes » au sein du pouvoir en place, « prenant en otage l’ensemble des acteurs économiques, sociaux et institutionnels du pays ». Le RCD déplore que cette élection, qui « aurait pu aider les Algériens à se mobiliser et à décréter des mesures d’apaisement en faveur des détenus d’opinion, se joue désormais à huis clos ».
Sur le plan des libertés fondamentales, le communiqué pointe du doigt les atteintes à la liberté de la presse, citant les « instructions aux médias pour faire l’impasse sur la grève dans le secteur de l’éducation nationale » à l’approche des journées internationales des travailleurs et de la liberté de la presse. Une situation qui a valu à l’Algérie d’être classée à la 139ème place du classement de la liberté de presse, souligne le texte avec amertume : « Il était une fois, le journalisme libre et indépendant ! ».
Sur le plan syndical, le parti regrette la « loi qui réduit à peau de chagrin l’activité syndicale » et juge que « les libertés syndicales sont un facteur d’ordre et de paravent pour les manipulations obscures ».
Face à cette dégradation, le RCD « estime qu’il n’est pas encore trop tard de faire du rendez-vous présidentiel un moment de sursaut patriotique ». Il met en garde contre les conséquences d’un nouveau report du « processus de transition qui restitue la volonté populaire », qui ne fera selon lui « que compliquer davantage une solution de sortie de crise ».
L’appel est donc clair pour que cette élection permette une véritable ouverture démocratique, dans un contexte de « dégradation continue du pouvoir d’achat » et de « taux alarmant de chômage des jeunes » qui pourrait selon le parti mener à « un générateur de désordre social ».
SAMIR L.