Elle S’appelle, Doudja TALEB épouse BIBI. Du village Tizit (Illiten) du défunt TALEB Rabah.
Elle n’a jamais quitté ses montagnes, fut-il pour un court séjour.
Mariée très jeune, elle doit, aux côtés de son adorable mari instituteur, élever ses nombreux enfants, entretenir le foyer et les vastes champs dispersés à travers les collines, et exécuter les nombreux travaux qui changent au gré des saisons (potagers, cueillette d’olives ou de fruits, nourrir les animaux) … sans oublier les aides qu’elle apporte aux nombreux autres membres de la famille.
C’est une femme pleinement dévouée en tant qu’épouse, mère ou fille.
J’ai une chance inouïe d’être son cousin et à chacun de mes séjours en Kabylie, elle me fait don de son affection, de sa compagnie et de ses recettes succulentes dont elle a seule le secret.
Mais Seigneur ! comment elle trouve le temps pour préparer à l’âge adulte le bac en candidat libre, et faire des recherches pour créer dans sa modeste maison un musée de plantes médicinales kabyles et d’outils traditionnels.
Plus encore, elle vient d’accoucher de deux œuvres à la fois écrites en kabyle, de quoi rendre jaloux d’illustres écrivains, intellectuels, artistes…
Son travail est magique, étant le résultat, non pas de diplômes ou de hautes études, mais mieux encore, de l’intelligence du cœur, de la pureté de l’âme et de la vivacité de l’esprit… Bref, un produit authentiquement kabyle.
Je demande exceptionnellement à tous de partager pour faire connaître ses œuvres… non pas pour elle, mais pour la culture kabyle, c’est-à-dire pour nous tous.
Doudja, je t’admire ma sœur ! tu es un exemple d’espérance.
Ahcene Taleb