Le tribunal de Dar El Beida a rendu sa décision dans l’affaire de l’activiste franco-algérienne Djamila Bentouis, incarcérée depuis mars 2024 à la prison de Koléa, wilaya de Tipaza.
L’activiste franco-algérienne Djamila Bentouis a été condamnée, le 4 juillet, à deux ans de prison ferme et à une amende de 100 000 dinars. Cette décision du tribunal de Dar El Beida, à Alger, fait suite à son procès qui s’est tenu le 27 juin dernier. Les réquisitions du parquet près du même tribunal consistaient à la condamner à une peine de huit ans de réclusion. Âgée de 60 ans et mère de trois enfants, Djamila Bentouis est poursuivie pour avoir interprété une chanson engagée dénonçant la répression des activistes du Hirak. Elle a été arrêtée à son entrée en Algérie, fin février 2024, pour assister à l’enterrement de sa mère. Elle a été placée en détention provisoire quelques jours plus tard. Initialement poursuivie pour « appartenance à une organisation terroriste » en vertu de l’article 87 bis du code pénal, ainsi que pour les délits d’« atteinte à l’unité nationale » et « d’incitation à l’attroupement », la chambre d’accusation près la Cour d’Alger a requalifié les charges le 26 mai 2024 et n’a maintenu que les accusations d’ordre délictuel.