Nous avons appris que ce dimanche 23 septembre des milliers d’anciens militaires rassemblés à Haouch El Mekhfi sont encerclés par des nombreuses unités de gendarmerie.
Selon ces informations, des milliers de gendarmes appuyés par des unités de policiers sont intervenus avec une violence inouïe contre ces anciens militaires qui réclament leurs « droits ». Parmi ceux-ci, il y a
la hausse des pensions pour les retraités de l’ANP, une prise en charge médicale de qualité pour les militaires à la retraite atteints de maladies contractées lors de l’exercice de leur profession, la réservation des quotas de logements sociaux pour cette catégorie et leurs ayants droit et l’octroi de licences de taxis.
Mais les autorités ne l’ont pas entendu de cette oreille. Les gendarmes ont mené plusieurs assauts contre leurs anciens militaires.
Les scènes qu’a offert cet ancien village qui a vaillamment résisté aux hordes des GIA sont des plus insupportables. Qui aurait en effet imaginé, lors de ces années sanglantes de lutte contre l’islamisme armé, qu’un jour des gendarmes affronteraient des soldats retraités ?
Des balles en caoutchouc ont même été utilisées pour déloger ces anciens soldats qui campaient sur leur position. Des hélicoptères de la gendarmerie ont été utilisés pour tirer des bombes lacrymogènes et des balles en caoutchouc sur le campement des retraités de l’armée. Cette intervention a fait de nombreux blessés parmi les retraités, selon nos informations.
Pour l’heure, les retraités sont toujours à Haouch El Mekhfi. Mais la situation risque de dégénérer demain à l’aube si une voie de négociation n’est pas ouverte.