Le procès pour corruption de l’ancien ministre délégué Nassim Diafat et de plusieurs co-accusés s’est poursuivi lundi devant le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed à Alger. Le représentant du ministère public a requis une lourde peine à l’encontre de M. Diafat, éclaboussé par plusieurs scandales financiers ces dernières années.
Une peine de 10 ans de prison ferme a ainsi été réclamée contre l’ex-ministre, poursuivi pour dilapidation de fonds publics, trafic d’influence et enrichissement illicite dans le cadre de ses anciennes fonctions au gouvernement. Des peines allant de 8 ans à 2 ans ferme ont également été requises contre d’autres accusés, comme d’anciens responsables de la société ALRIM et de l’ANADE.
M. Diafat avait été placé en détention provisoire après avoir été cité par l’ex-directeur de ALRIM dans des affaires de corruption. L’instruction a révélé qu’il avait accordé des avantages indus à des membres de sa famille grâce à ses fonctions ministérielles.
Ces nouveaux rebondissements viennent noircir un peu plus le bilan de l’ancien ministre, déjà impliqué dans le scandale du montage automobile algérien. Son procès devrait s’achever dans les prochains jours, alors que la justice accélère sa traque contre les réseaux de corruption gravitant autour du pouvoir.
SAMIR L.