Le tribunal de Constantine a prononcé mardi 25 juin 2024 la relaxe de six détenus d’opinion originaires des wilayas de Tebessa et de Batna. Cette décision met fin à une détention provisoire de 32 mois à la prison Boussouf de Constantine.
Il s’agit de Fateh Farez de Aouinet (Tebessa), Abdelhafid Laghbech de Ngaous (Batna), Brahim Hidouche d’Aris (Batna), Mohamed El Achref d’Aris (Batna), Khaled Bakhouche d’Aris (Batna) et Oussama Dendani de Tkout (Batna).
Ces individus étaient poursuivis pour « diffusion de publications à desseins de propagande et de nature à nuire à l’intérêt national » et « exposition au regard du public des documents et des images de nature à inciter au discours raciste et de la haine », selon les articles 96 du code pénal et 35 de l’ordonnance 05/20.
Leur cas a connu plusieurs rebondissements judiciaires. Initialement poursuivis pour des accusations criminelles le 25 septembre 2021, les charges ont été requalifiées en délits correctionnels le 9 août 2022 par la chambre d’accusation près de la cour de Constantine.
Le 11 juin 2024, le parquet avait requis des peines allant de 4 à 5 ans de prison ferme à leur encontre. La décision de relaxe intervient deux semaines après ces réquisitions.
Durant leur détention, les six hommes ont mené plusieurs actions de protestation, notamment une grève de la faim, pour dénoncer la longueur de leur détention provisoire.
Cette affaire a également impliqué la mère d’Oussama Dendani, poursuivie pour avoir confectionné des drapeaux Chaouis et Amazighs. Elle était soumise à un contrôle judiciaire depuis octobre 2021.
La Rédaction