Lors de l’audience tenue le 12 janvier devant la Cour internationale de Justice, les défenseurs israéliens ont opposé une riposte véhémente aux graves accusations sud-africaines de « génocide » à Gaza.
Saisie par l’Afrique du Sud pour demander la levée du blocus imposé par Israël, la CIJ s’est vu présenter deux visions antagonistes de la situation humanitaire dans l’enclave palestinienne.
Dans leur plaidoirie, les avocats israéliens ont tenté de minimiser la gravité de la crise gazaouie. Ils arguent que le blocus vise uniquement à entraver les infiltrations du Hamas, et que le véritable obstacle à l’acheminement de l’aide humanitaire n’est pas Israël, mais l’Égypte.
Maître Omri Sender a ainsi insisté sur la coopération d’Israël pour faciliter l’assistance, qui serait selon lui détournée par le Hamas au détriment des civils. Il est même allé jusqu’à affirmer que si Israël avait une réelle volonté génocidaire, il ne continuerait pas à accroître cette aide comme c’est le cas actuellement.
De son côté, Maître Christopher Staker a comparé la situation à celle de l’Ukraine, estimant qu’à la différence de la Russie, Israël agit dans le cadre de la légitime défense face aux tirs de roquettes du Hamas. Il juge donc qu’un cessez-le-feu immédiat serait vain.
Enfin, Maître Gildas Noam s’en est pris avec véhémence aux accusations de génocide, rappelant l’indépendance de la justice israélienne et le respect des conventions internationales.
La partie sud-africaine n’a pas manqué de manifester son désaccord face à ces tentatives de minimisation, soulignant que 22 000 Palestiniens, majoritairement civils, ont été tués depuis le début du blocus en 2007. À l’issue de l’audience vendredi, la Cour doit désormais délibérer sur d’éventuelles mesures conservatoires.
La Rédaction