Onze ans après l’assassinat de l’opposant de gauche Chokri Belaïd, son avocate Iman Kazarra a réitéré ses accusations contre le parti islamiste Ennahdha et son chef Rached Ghannouchi, qu’elle tient pour responsables du meurtre.
Invitée jeudi de l’émission « Midi Show » sur Mosaïque FM, Me Kazarra a directement mis en cause « l’appareil secret d’Ennahdha et M. Ghannouchi dans la préméditation de ce crime politique retentissant. Selon elle, l’ancien ministre de l’Intérieur Ali Larayedh aurait ensuite participé à l’opération de protection des commanditaires.
Par ailleurs, l’avocate a rappelé que l’arme du crime n’avait jamais été retrouvée, soulignant l’existence probable d’une volonté politique de faire disparaître des preuves compromettantes.
Ces accusations graves viennent raviver des soupçons anciens sur l’implication directe ou indirecte d’Ennahdha dans l’exécution de ce farouche opposant de gauche, froidement abattu devant son domicile le 6 février 2013. Elles mettent sous pression Rached Ghannouchi, qui a toujours nié en bloc, alors que la justice poursuit son enquête.