À l’approche de l’élection présidentielle anticipée prévue le 7 septembre en Algérie, les tensions politiques s’accentuent. Moh Arezki Hamdous, secrétaire national du RCD, chargé des relations avec les institutions et la communauté algérienne établie à l’étranger , a récemment exprimé de vives inquiétudes quant à la légitimité et à l’ouverture de ce scrutin.
Dans une déclaration publiée sur sa page Facebook, Hamdous dénonce ce qu’il considère comme un « verrouillage total » du processus électoral. Il cite notamment l’interdiction d’une conférence-débat du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) à Batna, contrastant avec l’autorisation accordée à un parti islamiste pro-gouvernemental dans la même salle.
« Ceux qui argumentent leur participation par la possibilité d’un débat politique à cette occasion, peuvent-ils éclairer nos lanternes sur la nature de ce débat sans les citoyens et sans les partis qui ne s’inscrivent pas dans la démarche de la glorification de ce simulacre électoral ? », s’interroge Hamdous.
Le climat politique actuel en Algérie est décrit comme marqué par « la répression, l’arbitraire, les emprisonnements et la fermeture des champs politique et médiatique ». Hamdous établit un parallèle avec l’élection controversée de décembre 2019, qu’il qualifie de « hold-up […] contre la volonté d’un peuple ».
« Les élections ne sont pas une finalité mais un moyen parmi tant d’autres qui participent à l’exercice démocratique », rappelle-t-il, soulignant que pour être légitimes, les conditions électorales devraient être « bien définies et discutées, au préalable, avec toute la classe politique ».
Face à ces constats, Hamdous conclut que le scrutin du 7 septembre ne devrait « même pas s’appeler élections », le réduisant à une simple « opération administrative ».
SAMIR L.