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vendredi 27 décembre 2024
DébatsAlgérie. C’est dans un État de droit que la presse retrouve toute sa liberté

Algérie. C’est dans un État de droit que la presse retrouve toute sa liberté

Les algériens célèbrent cette année la journée mondiale de la presse dans un climat de révolte et de la quête de leurs droits et libertés. Un mouvement social d’envergure national qui s’est éclaté depuis le 22 février pour revendiquer le changement radical du régime et l’instauration d’un État de droit.

Même si Bouteflika et son gouvernement sont tombés, depuis plus d’un mois, le système résiste encore et tente toujours de se régénérer. Dans ce climat de révolte, la presse algérienne lutte elle aussi pour retrouver sa liberté étouffée notamment dans la période des années sombres des Bouteflika qui a fait des médias publics et la télévision un moyen de propagande pour le gouvernement et de promotion de la personnalité paranoïaque élevée au rang des « grandes personnalités algériennes et mondiales ».

Depuis le début de la révolution du 22 février, certains journalistes des médias lourds en l’occurrence organisent des rassemblements pour exiger la séparation de la fonction publique de ses médias pour assurer le droit à l’information du citoyen qui est le seul propriétaire de ses moyens d’informations. Même si les médias publics affichent une certaine ouverture ils restent toujours un moyen de propagande au service du pouvoir en place très loin de leur mission d’information objective du citoyen algérien.

La presse privée n’est pas épargnée par la politique d’étouffement menée par le régime de Bouteflika, depuis son installation en 1999, il a emprisonné les journalistes discordants, le directeur du journal le matin d’Algérie, Mohamed Benchikou a payé de deux ans de prison ferme sa liberté du ton et la parution de son livre, Bouteflika une imposture algérienne, paru en janvier 2004. Ed. Broché.

Le journaliste Mohamed Tamalt est décédé en prison, Touati est condamné à 10ans de prison après avoir interviewé un responsable militaire israélien. La règle fondamentale de la presse privée est, celles qui fait la propagande au pouvoir est aidée par la publicité d’État et l’argent public comme Ennahar et Echourouk.

Celles qui font de l’information et osent critiquer les agissements du pouvoir peuvent être fermé et censurées comme l’Atlas tv. Par ailleurs, la presse écrite n’est pas épargnée, le pouvoir a tout fait pour s’opposer à la reprise du journal Elkhabar par Issad Rebrab.

En conclusion, la liberté de la presse ne peut être garantie que si les algériens ont réussi à faire dégager ce régime autoritaire et bâtir un Etat de droit où la presse trouvera enfin sa vraie liberté.

 

Par Mamart Arezki

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