La chambre d’accusation près la cour d’Alger a requalifié lundi les charges criminelles initialement retenues contre la militante du Hirak Djamila Bentouis en simples délits. Un pas en avant notable pour cette figure contestataire détenue depuis mars dernier.
La sexagénaire franco-algérienne, mère de 3 enfants, était initialement poursuivie pour des chefs d’inculpation graves comme « appartenance à une organisation terroriste » ou encore « atteinte à l’unité nationale ». Des accusations se basant notamment sur les paroles d’une chanson critiquant la répression du mouvement populaire.
Mais la chambre d’accusation a finalement décidé de requalifier ces charges criminelles en délits, renvoyant le dossier de Mme Bentouis devant la section correctionnelle du tribunal d’El Harrach pour être jugée. Une décision qui, sans innocenter la militante, laisse augurer de potentielles peines moins lourdes.
Djamila Bentouis avait été arrêtée dès son arrivée en Algérie le 25 février, alors qu’elle venait rendre un dernier hommage à sa mère décédée. Après un premier interrogatoire musclé à l’aéroport, elle avait été convoquée et placée en détention provisoire le 3 mars.
La Rédaction