La récente nomination de Mokhtar Mediouni au poste de directeur de l’aéroport international Houari Boumediene d’Alger soulève de sérieuses questions quant au processus décisionnel du gouvernement algérien.
En effet, M. Mediouni, ancien colonel de l’armée de l’air à la retraite reconverti en consultant télévisuel, ne possède aucune qualification ni expérience en gestion aéroportuaire. Ce choix pour le moins surprenant pour diriger un équipement névralgique révèle donc certaines défaillances des autorités.
Premièrement, cela démontre un manque de considération pour l’expertise technique nécessaire à la bonne marche d’infrastructures complexes comme un aéroport international.
Deuxièmement, la nomination de M. Mediouni laisse penser que la loyauté politique et les connexions priment sur les compétences dans les nominations à des postes à responsabilité.
Troisièmement, le remplacement injustifié de l’ancien directeur de l’aéroport, démis pour corruption, envoie un bien mauvais signal quant à la volonté de moralisation prônée par le gouvernement. Enfin, ce choix arbitraire risque de démotiver les cadres et fonctionnaires qualifiés, minant un peu plus une administration déjà affaiblie.
Au final, cette décision controversée reflète un clientélisme persistant, la mainmise d’intérêts particuliers sur des leviers économiques clefs, et un manque de vision à long terme de la part des autorités algériennes. Si le nouveau directeur venait à échouer dans ses fonctions, les usagers de l’aéroport en subiraient les conséquences au quotidien.
Kamel AIDOUNE