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vendredi 18 octobre 2024
ChroniqueLes voix des élus se marchandent pour les sénatoriales.

Les voix des élus se marchandent pour les sénatoriales.

Les partis en concurrence, particulièrement ceux qui se positionnent relativement bien dans les sondages et dans l’opinion publique, se sont investis dans la quête des élus pour les rallier à leur cause pour les futures élections sénatoriales de décembre 2018, ou dans bien des cas les voix des élus se marchandent. Chacun arbore ses couleurs et ses hommes pour s’investir au mieux dans la campagne électorale de proximité qui d’ores et déjà s’annonce assez serrée pour les sénatoriales et promet d’aller crescendo. Comme l’est d’ailleurs celle des critiques qui voient d’un mauvais œil ce mariage que certains vont jusqu’à qualifier «d’incestueux» entre la politique et l’argent. Partant de l’adage connu voulant que la fin justifie les moyens, les récalcitrants à ce rapprochement, jugé insolent et porteur de mauvais signes traduisant l’opportunisme sans vergogne du paysage politique actuel, ne se s’embarrassent pas pour dénoncer ce type de stratégie.

À cela, une raison particulièrement inhérente à la venue «massive» et «surprenante» de l’argent dans le monde de la politique. Ils voient une évidence caractérisée par la paupérisation élitaire au niveau des effectifs des partis et donc des cadres qui y adhérent et pouvant les représenter aux législatives.

Ceci en plus du constat que la logique révolutionnaire a été mise au grenier pour être remplacée par une autre «exagérément pragmatique et plus opportuniste.» Il est universellement admis que le pragmatisme, étant le fondement même de la politique, requiert incontestablement des moyens concrets pour pouvoir s’affirmer et permettre à ceux qui en font leur moteur d’action.

La somme de tout cela génère le pouvoir et conditionne l’autorité. L’argent en est à ce titre le moyen par excellence. Il s’agit d’un couple aux intérêts mutuels certains, vivant loin du charme pacifique de l’amour pour ne se côtoyer que dans la contingence de la passion et de la convoitise, manifestement, à quelques exceptions près, servile.

 

Slimane ALEM

 

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