La rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la situation des défenseurs des droits humains, Mary Lawlor, a exprimé sa vive préoccupation concernant les convocations répétées de l’avocat algérien Toufik Belala par les services de gendarmerie.
Dans un message publié sur X, elle a dénoncé les exigences des autorités envers le défenseur des droits, réclamant son téléphone portable privé. “Les autorités doivent respecter ses droits en tant qu’avocat et soutenir son travail légitime”, a insisté Mme Lawlor.
Engagé pour la défense des droits humains, Me Belala a été convoqué à deux reprises en moins de dix jours par la gendarmerie, les 21 avril et 5 mai derniers. Selon son avocate Fetta Sadat, il a subi une “longue audition” dimanche portant sur ses publications sur les réseaux sociaux. Lors de la première convocation, les enquêteurs l’avaient interrogé sur ses activités dans le domaine des droits de l’Homme.
Bien que refusant de remettre son téléphone – contenant des données confidentielles de clients protégées par le secret professionnel – le jeune avocat affirme vouloir “prendre toutes les mesures autorisées par la loi” pour se protéger, invoquant l’article 176 de la Constitution qui garantit l’indépendance de sa profession.
Me Belala s’est illustré en défendant plusieurs détenus d’opinion. Ses convocations répétées par la gendarmerie soulèvent les craintes de pressions et d’entraves à son travail de défense des droits humains, dénoncées par l’experte onusienne.
SAMIR L