Un tribunal de première instance de Tunis a prononcé le 11 janvier la peine de mort à l’encontre de 41 djihadistes impliqués dans un attentat perpétré en 2014 contre des militaires dans une zone située non loin de la frontière algérienne.
41 djihadistes, affiliés au groupe terroriste Etat islamique, ont été condamnés le 11 janvier à la peine de mort en Tunisie pour leur participation à une attaque qui avait fait 15 morts parmi les forces de sécurité en juillet 2014 à la frontière avec l’Algérie, selon le porte-parole du pôle anti-terroriste Sofiene Sliti. La peine capitale fait l’objet d’un moratoire depuis 1991 en Tunisie : de telles peines continuent à être prononcées mais pas exécutées.
Le 16 juillet 2014, 15 militaires avaient été tués dans un assaut terroriste sur le mont Chaambi, dans une zone de la région de Kasserine (centre-ouest) qui reste un repaire pour les combattants extrémistes. Le ministère de la Défense avait alors rapporté que 40 à 60 terroristes armés de mitrailleuses et de lance-roquettes avaient ouvert le feu à l’heure de la rupture du jeûne du ramadan, sur des soldats dans la région de Henchir El-Talla. Cinq soldats avaient été tués par balles, neuf autres dans l’incendie de leur tente après les tirs, et un quinzième était décédé plus tard. Un deuil national de trois jours avait été proclamé à la suite de cette attaque, la plus meurtrière de l’histoire de l’armée tunisienne.
Après sa révolution de 2011, la Tunisie a été confrontée à un essor de la mouvance djihadiste, responsable de la mort de plusieurs dizaines de soldats et de policiers, mais aussi de civils et de touristes étrangers. Même si la situation sécuritaire s’est nettement améliorée, des groupes djihadistes subsistent notamment à la frontière algérienne et le pays reste sous état d’urgence depuis l’attentat suicide commis en plein Tunis contre la sécurité présidentielle (12 agents tués), en novembre 2015.
Source : RT France