Dans une conférence animée vendredi soir, Zoubida Assoul, présidente de l’Union pour le changement et le progrès (UCP) et candidate potentielle à la prochaine élection présidentielle, a partagé sa vision de l’État de droit en Algérie. L’ancienne juge a insisté sur l’impératif du respect de la légalité et de la norme législative par toutes les autorités, y compris la plus haute d’entre elles.
Lors de son intevention, Me Assoul a détaillé les fondements incontournables d’un véritable État de droit, à commencer par la légalité elle-même. Selon ses dires, celle-ci passe par « la préparation des lois et leur adoption d’une manière transparente », avant de rendre des comptes au peuple. La stabilité juridique et la cohérence des textes de loi représentent un autre pilier essentiel, gage de sécurité pour les investisseurs et les citoyens.
L’interdiction de l’arbitraire et l’indépendance de la justice, chère à la juriste, ont également été longuement développées. Sur ce dernier point, Me Assoul a appelé à clarifier les conditions d’indépendance du pouvoir judiciaire et les modalités de désignation des juges.
Interrogée sur la décision du président Tebboune d’avancer les élections présidentielles au 7 septembre prochain, la candidate à la candidature a exprimé sa surprise : « Le Chef de l’État a pris cette décision sans donner d’explication et nous avons été surpris comme tout le peuple algérien. » Regrettant l’absence de débat public à six mois du scrutin, elle a néanmoins refusé d’émettre un jugement tranché.
SAMIR L.