En ces temps de disette et de sécheresse idéologique, les intellectuels et les analystes politiques aux positions plutôt inconfortables se fendent de théories complexes. Tout concourt à noyer le citoyen et à brouiller les messages y compris pour les citoyens les plus éveillés.
En évoquant l’adjectif éveillé, je ne considère pour ma part, en aucun cas que sur cet immense territoire, cohabiteraient des dormeurs et des veilleurs, des bourrus et des margines, des brillants et des nazes, des sédentaires malicieux et des bédouins sommeillant, des sous-hommes et des surhommes en latente et douteuse cohabitation. Je crois que sommeille un peuple las des coups bas, violents et insidieux.
Qu’importent mes croyances, le clou de l’Histoire qui rouille et croule sous le poids des exigences de cette dernière risque de ne plus tenir. Il nous rouillera inévitablement entre les doigts et gare aux contaminations. Ce faisant, nos intellectuels déblatèrent sous l’imaginaire arbre à palabre, la Djemaa ayant disparu. Ses membres disloqués se perdent dans des monologues inaudibles.
Je ne comprends rien, je n’aurais rien compris ?
En effet c’est le cas ! J’avais rêvé toutes plumes fendantes ou confondantes de ce pays, rédigent dans un même élan, le même appel, disent ensemble ou individuellement que –YA BASTA- Je ne cite personne, mais je n’oublie personne, non plus. À force d’enfumage nos intellectuels et leurs superproductions de chroniqueurs ou d’analystes, finissent en fumisterie.
Pas de malentendu, j’admire et respecte nos intellectuels, il n’en demeure pas moins que mon respect comme celui de ce peuple a ses limites. Alors, écrivez, dites, parlez ou taisez-vous à jamais ! Ce n’est pas un serment d’autel, encore moins un sermon, mais, nom d’un chien galeux, réveillez-vous !
Akli Drouaz