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Tunisie : le SNJT sonne la charge contre la répression des voix médiatiques

C’est une véritable charge à laquelle s’est livré le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) suite à la condamnation du rédacteur en chef Ghassen Ben Khelifa. Frappé de 6 mois de détention pour de simples publications sur les réseaux sociaux, ce dernier est la nouvelle victime d’une dérive autoritaire ciblant la profession.

Dans un réquisitoire cinglant, le syndicat dénonce « un processus de ciblage des journalistes » ayant culminé en 2023. Des poursuites judiciaires se sont multipliées, certains professionnels se voyant même accuser de terrorisme, tels Zied El Heni récemment ou Chadha Hadj Mbarek maintenue en détention.

Un climat sécuritaire anxiogène qui, pour le SNJT, sert de prétexte pour réduire au silence les voix discordantes. L’organisation exprime ainsi un soutien indéfectible à Ben Khelifa, jugeant abusive cette condamnation et dénuant de fondement les chefs d’accusation retenus contre lui.

Fustigeant l’exploitation de dispositifs juridiques répressifs, le syndicat rappelle avec force son attachement à la liberté d’expression, « acquis auquel on ne saurait renoncer ». Un appel solennel est lancé aux défenseurs des libertés individuelles et d’une justice indépendante pour se mobiliser face à ces atteintes intolérables.

Une contre-offensive ferme qui en dit long sur l’anxiété d’une frange des corps intermédiaires, déterminée à lutter contre ce qu’elle perçoit comme une offensive autoritaire remettant en cause les fondamentaux démocratiques durement acquis.

Haythem M.

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