Site icon Afrique du Nord News

Tunisie : La défense dénonce des entraves aux visites en prison dans l’affaire dite « du complot »

L’avocate Dalila Ben Mbarek Msaddek, membre du comité de défense dans l’affaire dite du « complot contre la sûreté de l’État », a vivement dénoncé mardi les obstacles posés par l’administration pénitentiaire aux visites des détenus.

Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, elle s’insurge contre le refus qui lui a été opposé pendant des heures pour obtenir une autorisation afin de rendre visite à son frère Jaouhar Ben Mbarek, détenu dans cette affaire.

« Cela fait quatre heures que j’attends, qu’on me promène d’un bureau à un autre sans que je n’arrive à obtenir une autorisation pour voir mon frère et lui annoncer la réussite de sa nièce », se désole Me Msaddek, avocate et membre de la famille. « Vous êtes mauvais! J’espère que vous aurez à le payer un jour », lâche-t-elle à l’adresse de l’administration.

« C’est mon droit et non une faveur, je suis son avocate et j’ai le droit de le voir quand je veux! Même humainement ce que vous faites est innommable », poursuit-elle, ulcérée par ce qu’elle considère comme un déni de ses prérogatives professionnelles.

Cette vidéo illustre les nombreuses difficultés rencontrées depuis plusieurs semaines par les avocats de la défense pour avoir accès à leurs clients détenus dans le cadre de cette affaire très médiatisée. 

Depuis le 25 avril, ils peinent à obtenir les autorisations leur permettant de visiter Jaouhar Ben Mbarek, Khayem Turki, Kamel Letaief, Issam Chebbi, Ridha Belhaj, Ghazi Chaouachi et Abdelhamid Jelassi, emprisonnés depuis plus de 14 mois à la prison de la Mornaguia.

Un dépassement des délais légaux de détention préventive qui alimente les critiques des défenseurs des droits humains sur cette affaire sensible, où les avocats dénoncent désormais ouvertement les entraves à l’exercice de leurs fonctions.

La Rédaction

Quitter la version mobile