Site icon Afrique du Nord News

Tabbou commémore les printemps berbère et noir dans sa nouvelle tribune

Dans sa deuxième tribune politique publié sur sa page Facebook officielle lundi, l’opposant Karim Tabbou a choisi d’aborder deux événements marquants de l’histoire contemporaine algérienne: “le double anniversaire du printemps berbère de 1980 et le printemps noir de 2001”.

Ces dates phares, rappelant les “sacrifices énormes” consentis par des générations successives, incarnent la “cohérence historique” d’une lutte visant à “libérer le pays des mains des rentiers-bureaucrates” et à le “soustraire de leur endoctrinement idéologique, de la théocratie et des mensonges”. Tabbou souligne que ces mouvements aspiraient à hisser l’Algérie “au rang de l’indépendance véritable, de la modernité, de la démocratie et de la citoyenneté”, conformément aux “promesses de la plateforme de la Soummam”.

Revenant sur le “printemps noir de 2001”, Tabbou dénonce avec force la violence d’un pouvoir qui n’a pas lésiné sur “les moyens de propagande” pour discréditer ces soulèvements populaires. Il évoque les “128 jeunes tués de sang-froid dans des conditions horribles”, qualifiant ces victimes de “jeunes morts en martyrs de la démocratie”. Une “dette morale et politique” que la nation se doit d’honorer en “poursuivant le combat pour la Démocratie”.

L’auteur fustige également l’attitude du ministre de la Communication, Mohamed Laâgab, qui a justifié le refoulement du journaliste algérien Farid Alilat en raison des “positions inamicales” de son employeur, le magazine Jeune Afrique. Qualifiant cette déclaration d’“absurdité” et d’“injure à notre citoyenneté”, Tabbou rappelle que “la valeur juridique et constitutionnelle de la jouissance de la citoyenneté algérienne est plus importante qu’une raison administrative ou professionnelle”.

Enfin, Tabbou souligne la nécessité de poursuivre la lutte pour l’instauration d’un régime démocratique en Algérie. Il appelle les citoyens à s’engager dans “des combats décisifs, rudes et durables” mais de manière pacifique, afin de permettre au pays de se libérer des entraves qui, selon lui, freinent son développement politique, économique, culturel et social. L’opposant estime que ces obstacles constituent un “sous-développement mental” dont il faut s’affranchir pour permettre l’émancipation globale de la nation algérienne.

SAMIR L.

Quitter la version mobile