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Soulaimane Raissouni de nouveau en grève de la faim en prison

Le journaliste marocain Soulaimane Raissouni, détenu depuis 2020, a entamé jeudi 29 février une nouvelle grève de la faim pour protester contre la confiscation par l’administration pénitentiaire d’un courrier qu’il avait adressé à l’écrivain ukrainien Andreï Kourkov.

Selon la famille de Raissouni, cette correspondance s’inscrivait dans le cadre d’une campagne menée par l’association d’écrivains PEN International en soutien aux auteurs emprisonnés.

L’administration de la prison d’Aïn Borja, près de Casablanca, où est incarcéré le journaliste, a justifié la saisie de cette lettre en affirmant qu’elle contenait “des propos injurieux et diffamatoires, ainsi que de fausses informations”. Elle a ajouté avoir transmis le courrier aux autorités judiciaires compétentes.

De son côté, la direction de la prison a estimé que cette nouvelle grève de la faim de Soulaimane Raissouni n’était “pas liée aux conditions de sa détention” mais intervenait “à l’instigation de parties étrangères”, sans plus de précisions.

L’ONG Comité pour la protection des journalistes (CPJ) s’est dite “choquée” par cette décision de priver le détenu “du droit légitime d’envoyer des lettres”.

Ancien rédacteur en chef du quotidien Akhbar Al-Yaoum, critique du pouvoir, Soulaimane Raissouni, 51 ans, purge actuellement une peine de 5 ans de prison pour “agression sexuelle”, un chef d’accusation qu’il n’a jamais reconnu. En 2021, il avait déjà mené une grève de la faim durant 122 jours pour protester contre son incarcération.

La Rédaction/Agences

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