Coup de tonnerre au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) : le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé ce dimanche leur retrait avec effet immédiat de cette organisation régionale.
Les dirigeants des trois pays, le capitaine Ibrahim Traoré, le colonel Assimi Goïta et le général Abdourahamane Tiani, ont pris cette décision souveraine en réponse aux « attentes de leurs populations », selon un communiqué conjoint.
Ils reprochent à la CEDEAO son « éloignement des idéaux de ses pères fondateurs » et son influence par des « puissances étrangères ». Selon eux, l’organisation régionale a failli dans son soutien à la lutte contre le terrorisme, avant d’imposer des « sanctions illégales » lorsque ces États ont décidé de « prendre leur destin en main ».
Cette décision fracassante s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes, depuis les coups d’État militaires survenus ces dernières années au Mali, au Burkina Faso et au Niger. En septembre dernier, ces trois pays avaient déjà créé une Alliance des États du Sahel (AES) pour défendre leurs intérêts communs.
Reste à savoir quelles seront les conséquences concrètes de leur départ de la CEDEAO, principale organisation d’intégration ouest-africaine. Leur isolement risque de compliquer les relations économiques et sécuritaires dans une région déjà fragilisée.
SAMIR L.