Après en avoir fait la promesse, en 2022, sans l’avoir jamais honorée, voici que Tebboune récidive avec sa « main tendue ». Suite à son installation au palais d’El Mouradia pour un deuxième quinquennat, Abdelmadjid Tebboune, vainqueur des élections présidentielles anticipées avec un score stalinien avant et après la fraude électorale spectaculaire la Cour Constitutionnelle, a annoncé une ancienne nouvelle initiative politique censée permettre à l’Algérie de sortir de la crise politique dans laquelle elle patauge.
Pour son premier discours après prestation de serment, ce mardi 17 septembre 2024, Abdelmadjid Tebboune a évoqué des « consultations avec toutes les énergies vives du pays, politiques et économiques, pour entamer un dialogue national ouvert pour planifier ensemble le chemin que prendra le pays pour asseoir la véritable démocratie ». Une initiative qui n’est pas sans rappeler celle de mai 2022, lorsque le même chef de l’Etat avait annoncé tendre la main aux algériens pour sortir de la crise multidimensionnelle dans laquelle s’est embourbé le pays depuis le retournement de l’armée sous le commandement d’Ahmed Gaïd Salah contre la volonté populaire. Un coup d’Etat qui a eu pour résultat l’intronisation d’Abdelmadjid Tebboune au palais d’El Mouradia.
Une déclaration qui avait suscité à l’époque beaucoup d’espoir au sein de la classe politique et des militants. Mais Tebboune n’a pas tenu ses engagements et son initiative est restée aussi sibylline qu’irréalisable. Pire encore, quelques semaines après l’annonce de l’initiative, la répression et l’emprisonnement de militants se sont accentués.
Pour son premier discours lors de son deuxième mandat, Abdelmadjid Tebboune a évoqué l’entame de « consultations », dans l’objectif de lancer un « dialogue national » et d’ « assoir la véritable démocratie ».
Mais l’ensemble des observateurs aguerris y voit un vœu pieux et une promesse qui, comme toutes les précédentes, ne se réalisera jamais. Tebboune aurait tout simplement récidivé avec son idée de « main tendue », qui n’a pas fait le consensus au sein des nombreux clans du pouvoir. A l’issu de sa « réélection », aura-t-il le pouvoir d’imposer sa décision d’un dialogue national ? Rien n’est encore sûr. Affaire à suivre…