L’universitaire et militante Mira Moknache était de nouveau jugée en appel mercredi par la cour de Béjaïa. Le parquet a requis contre elle une aggravation de la peine prononcée en première instance en décembre dernier.
Pour rappel, Mme Moknache avait été condamnée à 6 mois ferme et 50.000 dinars d’amende par le tribunal d’Amizour pour “atteinte à l’unité nationale”. Des poursuites qui s’inscrivent dans le cadre de la répression contre le mouvement de protestation populaire du Hirak en Algérie.
Le parquet de Béjaïa, qui avait initialement requis 2 ans ferme, fait donc appel de ce jugement. Le but est clair : alourdir la sanction contre cette figure de la contestation, déjà emprisonnée par le passé.
Car Mme Moknache concentre les foudres de la justice algérienne avec plusieurs procès en cours devant différents tribunaux, pour des accusations graves “d’actes terroristes”.
La cour de Béjaïa a mis sa décision en délibéré au 6 mars. Mais quel que soit son verdict, il ne fait aucun doute que Mme Moknache restera dans le collimateur de la justice algérienne. Avec ce nouveau procès, c’est tout le combat pour les libertés publiques qui se joue.
La Rédaction