L’enseignante universitaire et militante politique Mira Moknache a été placée en garde à vue, ce lundi, au commissariat central de Béjaïa. Son domicile familial a été perquisitionné en a présence, en fin d’après-midi. Elle sera probablement présentée, demain, devant le parquet.
Mira Moknache s’était rendue, ce lundi 8 juillet, au commissariat central de Béjaia, répondant à une convocation qui lui avait été remise, par la police judiciaire d’El Kseur, le 4 juillet dernier. Elle avait été interrogée, ce jour-là, au sujet de ses déclarations sur les réseaux sociaux. Elle a été libérée après avoir signé deux procès-verbaux et notifiée de ladite convocation au commissariat central de Bejaïa.
Mira Moknache a indiqué dans une vidéo, qu’elle avait posté sur Facebook, que sur l’un des PV, elle a été interrogée sur ses déclarations dans une vidéo publiée le 19 mai. Dans cette vidéo, elle répondait aux déclarations du docteur Saïd Sadi, membre fondateur du RCD, concernant l’assassinat de Djamel Bensmail à Larbaa Nath Irathen, à Tizi Ouzou.
Mira Moknache subit un acharnement policier et judiciaire permanent. Elle a été poursuivie et condamnée plusieurs fois sur la base de l’exercice de sa liberté d’expression. Souvent les accusations sont en lien avec le « terrorisme » et « l’atteinte à l’unité nationale ».