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Maroc : grève générale de 5 syndicats de travailleurs, une première en dix ans

Grève au Maroc

Une grève générale de deux jours a débuté mercredi 5 février au Maroc. Les cinq principaux syndicats du pays ont appelé à cesser le travail dans tout le royaume. Plusieurs revendications : le pouvoir d’achat des travailleurs, le taux de chômage, mais surtout cette loi votée par le Parlement il y a deux jours qui encadre le droit de grève.

Une loi « liberticide » pour les syndicats marocains, malgré certaines concessions du gouvernement, qui a notamment interdit au patronat d’avoir recours à des salariés de remplacement en cas de grève. Ça n’est pas suffisant pour Younes Firachine du bureau exécutif de la Confédération démocratique du travail. 

« Cette loi a donné un pouvoir absolu au chef du gouvernement pour qu’il puisse arrêter une grève. Il y a une double punition, si on peut dire, des travailleurs grévistes. Un contenu qui atteint et qui restreint le droit de grève », affirme-t-il.

Première grève générale en dix ans

C’est la première grève générale depuis dix ans. Elle est plutôt bien suivie dans l’enseignement, dans l’administration publique, mais aussi dans certaines usines, chez Renault à Casablanca et Tanger, ou dans le secteur des mines. 

L’autre grande revendication des syndicats concerne le pouvoir d’achat des travailleurs. « On s’est mis d’accord pour une augmentation des SMIC à 10%, mais malheureusement, la majorité des employeurs ne respectent pas la loi. Et face à la flambée des prix, par exemple, la viande, le poulet, toutes les matières premières qu’utilisent les Marocains d’une manière quotidienne ont augmenté à des prix inacceptables », explique Younes Firachine. 

Le taux de chômage ne cesse de grimper depuis trois ans : il s’établit à plus de 13% et atteint des sommets chez les jeunes. Près de 37% d’entre eux sont sans emploi. 

RFI

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