Le Syndicat des Journalistes Tunisiens (SNJT) a vivement critiqué le ministère de l’Intérieur pour des “attaques délibérées” visant à restreindre le travail des reporters sur le terrain.
Dans un communiqué, l’organisation professionnelle a pointé du doigt des “pratiques sécuritaires” récurrentes qui entravent la couverture médiatique des événements sociaux.
L’incident le plus récent concerne le photojournaliste Malek El Mehawechi, de l’Agence Tunis Afrique Presse. Celui-ci a été interpellé arbitrairement par des agents en uniforme alors qu’il couvrait un important incendie à Sidi Abdelsalem. Malgré la présentation de sa carte de presse, il a été conduit au poste de police d’Al Omrane, avant d’être relâché après l’intervention du SNJT.
Le syndicat a rappelé que la prise de vues dans l’espace public n’est soumise à aucune autorisation préalable, dénonçant “une atteinte à la liberté de la presse et des obstacles illégitimes” au travail des journalistes. Un autre cas similaire a été signalé concernant une équipe du site “New Media”, empêchée de réaliser un “micro-trottoir” dans le quartier de Bab Bhar malgré les démarches entreprises.
Ces obstructions répétées de la part des forces de l’ordre soulèvent l’inquiétude du SNJT quant à une volonté délibérée des autorités de museler le travail de la presse. L’organisation appelle le ministère de l’Intérieur à garantir le libre exercice du métier de journaliste, conformément aux lois en vigueur, et à cesser ces entraves injustifiées qui violent les libertés fondamentales.
Haythem M.